On distingue 3 grandes voies d'administration
de drogue :
-La voie
intraveneuse
: Contrairement à l'ingestion ou à
l'inhalation, cette methode est aimée dans
le fait que les substances arrivent directement
dans le sang. Les effets apparaîssent donc
quelques secondes après la prise puisque
le sang monte vite à la tête. Seulement
voila, un grand risque existe à ce niveau
là : c'est les maladies transmissibles par
le sang. En effet dans les milieus défavorisés
ou dans les quartiers isolés du monde, la
plupart du temps les toxicomanes s'échangent
leurs seringues pour effectuer leurs injections.
C'est ce qui provoque la transmission du virus (le
sida ou les hépatites). De plus cette pratique
expose au maximum de risques d'overdose (plus que
toutes autres voie d'administration)
L'exemple le plus parlant d'injection
intraveneuse est celui de l'heroïne.
Au milieu des années 90, 50 à 60%
des personnes consommant de l’héroïne
se l’administraient sous la forme d’injections intraveineuses.
Outre la prise par voie orale (très rare),
l’absorption sous forme de fumée (7%) ou
en sniffant la poudre (13%), la mode était
aussi à l’inhalation (20%) de vapeurs d’héroïne.
Ce mode d’utilisation n’a pourtant pas réussi
à détroner l’injection (le plus risqué).
L’attrait de l’injection réside dans le fait
que l’héroïne parvient ainsi rapidement
au cerveau, ce qui produit l’effet intense recherché
et désigné par les termes de «flash»,
«rush» ou «kick» (sentiment
de grand bonheur). La dose nécessaire pour
obtenir cet effet est très variable et dépend
notamment de la pureté du produit que l’on
trouve sur le marché.

injection d'héroïne
-La voie aérienne
: Les individus peuvent sniffer
(inspirer violemment par le nez) de la poudre, fumer
celle ci ou bien inhaler les fumées que celle
ci dégage. Dans les 3 cas, les substances
pénetrent dans le sang par l'intermediaire
des capillaires sanguins qui irrigent les poumons.
Les effets arrivent donc moins rapidement que l'injection.
Sniffer est le moins risqué, à condition
de piler finement la poudre pour éviter de
saigner du nez. Les risques infectieux sont faibles
à condition d'utiliser son propre matériel
et d'éviter les saignements de nez, porte
d'entrée pour les infections. Fumer comporte
plus de risques : l'effet est violent, mais très
bref.
Dans le cas de la cocaïne, le mode de consommation
joue un rôle dans la
rapidité avec laquelle une dépendance
s’installe.
Contrairement à l’injection d’héroïne,
le fait d’aspirer par le nez (sniffer) une ligne
de coke soigneusement préparée n’est
généralement pas associé au
monde de la drogue et des «junkies»
mais évoque plutôt l’image de mannequins
et de managers chics à la recherche de ce
«plus» que peut apporter cette drogue
associée à un style de vie particulier.
Cela n’est pas par hasard car l’effet stimulant
de la cocaïne semble permettre un fonctionnement
parfait dans une société centrée
sur la performance.
La cocaïne peut être sniffée,
injectée, fumée, voire même
mangée. La dose moyenne sniffée est
de l’ordre de 10 à 30 milligrammes, les consommateurs
chroniques ayant besoin d’une dose pouvant aller
jusqu’à 100 milligrammes. Les dosages de
crack ou de freebase à fumer sont de l’ordre
de 50 à 250 milligrammes. En revanche, il
est difficile de déterminer avec exactitude
la dose moyenne de cocaïne en cas d’injection
; elle se situe probablement autour de 10 milligrammes
en moyenne, mais peut aller de 2 à 16 milligrammes.
Ce mode de consommation est particulièrement
dangereux. La cocaïne est métabolisée
rapidement par l’organisme. Sa demi-vie d’élimination
du corps est de l’ordre de 90 minutes et sa présence
dans le corps ne peut plus être dépistée
quelques jours plus tard, particulièrement
lorsqu’il s’agit de faibles ou moyennes doses.
Les méthodes consistant à s’injecter
ou à fumer la cocaïne sont plus dangereuses
que le fait de la sniffer ; dans le premier cas,
l’effet se manifeste plus rapidement et plus violemment,
mais s’estompe de la même façon, ce
qui peut accroître la pulsion à en
consommer de nouveau.

préparation d'une raille de
cocaïne

individu sniffant une raille de cocaïne
Pour le crack, l'usager en inhale la fumée
après l'avoir chauffé.

consommation de crack
En ce qui concerne le cannabis, son utilisation
se rapproche de celle d’une cigarette : que ce soit
du hashish ou de la marijuana, il est mélangé
avec du tabac puis roulé comme le serait
une cigarette et consommé à la manière
de celle-ci. Mais il peut aussi être mangé
(dans des gateaux ou même tel quel), bien
que ce type d’ingestion soit rare. Plus rarement
encore, la fumée que produit la combustion
du hashish peut être inhalée.

personne fumant du hachish
-voie orale
: Certaines substances s'avale. Elles pénetrent
ensuite dans le sang au niveau de l'intestin grêle
grâce à la large superficie que celui-ci
présente.
C'est la cas de l'ecstasy : ce comprimé,
de formes et de couleurs variées, a souvent
une composition incertaine, la molecule de MDMA
n'est pas toujours présente et peut être
mélangée à d'autres substances
: amphétamines, analgésiques, hallucinogènes
(LSD), anabolisants. L'ecstasy peut également
être coupé avec de la caféine,
de l'amidon, des détergents, du savon...
On ne sait donc jamais ce que l'on avale. C'est
ce qui rend encore plus dangereux la prise d'ecstasy.
C'est ce qui arriva à la jeune Anne Cécile
qui est décédée le 25 juin
2002 à cause de l'ecstasy (revue
de presse)
Ces «parties» où l’on danse toute
la nuit au rythme de la musique techno ou house
sont aujourd’hui les lieux où l’ecstasy est
le plus consommé.

rave : la consomation en ecstasy
y est très forte
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