> Les drogues : L'action des produits <

 

-= Introduction =-


 > Introduction
 

 

-= Les drogues =-

 
 > Une définition
 > Les differents types de drogues
 > Des exemples

 

 

 

-= La dépendance=-


 > Une définition
 > Son établissement
 > Ses conséquences

 

 

-= Conclusion =-


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 > Bibliographie

 

 

-= L'action des produits =-

 

La partie hormonale du cerveaux, située au coeur du cerveau (tronc cérébral), contient des neurones sécreteurs d'hormones (on les appelle neurones à projection). Ces hormones sont des neurotransmetteurs qui sont transmis dans tout le reste du cerveau. Ceux qui vont nous intéressés ici sont au nombre de 4 : la dopamine, la sérotonine, le GABA et la noradrenaline. Chacun de ces groupes de neurones projettent leurs axones dans de vastes régions du système nerveux central et modulent ainsi de nombreux comportements… Les drogues, une fois dans le sang, vont modifier la régulation de ces hormones par des métabolismes variés.

dopamine
serotonine
GABA
noradrenaline
Ce neurotransmetteur est sécrété (dans l'aire tegmentale ventrale et le noyau accumbens) après une action gratifiante naturelle (manger, activité sexuelle). Il engendre une sensation d'euphorie à forte dose.
La sérotonine inhibe le sentiment d'anxiété. Un grande concentration de serotonine se traduit par une grande confiance de soi. Par contre une faible quantité peut provoquer la schizophrénie.
C'est un neurotransmetteur inhibiteur qui contribue au contrôle moteur, à la vision et à plusieurs autres fonctions corticales. Une forte dose de GABA peut guérir une crise d'épilepsie.
Proche de l'adrenaline, elle provoque de l'énergie.

Pour comprendre le mode d'action des drogues, il est nécessaire de se représenter la synapse, point de jonction entre deux cellules nerveuses où les neurotransmetteurs passent de l'une à l'autre en quelques millisecondes.

La cocaïne exerce son action sur le fonctionnement des cellules du cerveau productrices de dopamine (neurone dopaminergique). Normalement, la dopamine est libérée par la cellule nerveuse en amont et traverse la synapse pour aller se fixer sur des récepteurs spécifiques sur la cellule en aval. La durée et l'intensité de la stimulation sont conditionnées par des mécanismes de recapture et de destruction de la dopamine par des enzymes. Le mécanisme d'action est désactivation de la recapture de la dopamine à partir de l'espace synaptique. Cela se traduit par une stimulation prolongée des cellules nerveuses puisque plus de dopamine continue de stimuler les récepteurs en aval... Une grande sensation d'euphorie est alors ressentie. Une fois la consommation stoppée, le système de recapture et de déstruction va fonctionner à plain régime et abaisser les taux de dopamine en dessous du niveau habituel : c'est la "chute". Le consommateur, après un pic de sensations très intenses, retombe à un niveau d'humeur plus bas qu'avant la prise (ceci l'incitant à une nouvelle prise de drogue). C'est le "cercle vicieux". L’ensemble des neurones ainsi modifiés produit l’euphorie (dopamine), le sentiment de confiance (sérotonine) et d’énergie (noradrénaline) typiques de la prise de cocaïne.
Dans le cas du cannabis, l'augmentation de la dopamine se fait indirectement, par l'intermédiaire des molecule de GABA. Les molécules de GABA servent normalement à inhiber le message nerveux et donc à atténuer la production de dopamine. La molecule de THC (cannabis) imite l’anandamide et vient se fixer au récépteur cannabinoïdes (CB1). (L'anandamide est une molecule naturellement sécrétée qui participe à la régulation de l’humeur, de la mémoire, de l’appétit, de la douleur, de la cognition et des émotions). En se fixant au recpeteur CB1, le THC va supprimer cette inhibation, activer les neurones à dopamine (dopaminergiques) et permettre un plus grande production de dopamine. Un effet d'euphorie se fait ressentir par la suite.

Tout comme le cannabis, le GABA intervient dans la consommation d'héroïne. A part les CB1, il existe un autre type de recépteur sur les interneurones au GABA : ce sont les recépteurs aux opiacés. En effet, le corps sécréte naturellement des substances similaires aux opiacés comme neurotransmetteurs : il s'agit des endorphines entre autres. Ceux-ci ont notamment la fonction naturelle de diminuer la douleur. Or la morphine et l'héroïne étant très proches des endorphines, vont pouvoir se fixer sur les même récepteurs que ceux-ci. Ca expliquerait pourquoi les opiacés tels que la morphine sont utilisés comme anesthésiants.

En fait, en se fixant sur le récepteur à opiacés, la molécule d'héroïne va diminuer l’excitabilité des neurones. La quantité de GABA dans la fente synaptique sera donc moins importante, et l'inhibition que porte l'interneurone GABA sur le neurone dopaminergique sera moindre.

En inhibant un inhibiteur, les opiacés augmentent donc en bout de ligne la production de dopamine et la sensation de plaisir ressenti.

De la même maniére que la cocaïne, l'ecstasy va bloquer les pompes de recapture de certains neuromédiateurs, notamment la dopamine, la noradrénaline mais surout la sérotonine ; augmentant ainsi leur présence dans la fente synaptique et leur effet sur les récepteurs des neurones post-synaptiques.

Dans un premier temps on assiste à une libération accrue de sérotonine par les neurones sérotoninergiques. L’usager peut alors ressentir un regain d’énergie, une euphorie, une confiance de soit. De plus la sérotonine peut aussi exciter des neurones dopaminergiques et adrénalinergique (ce qui expliquerait les effets sur le système cardio-vasculaire chez l'homme tels que hypertension).
Quelques heures après, on constate une diminution de la sérotonine qui est appuyée par la baisse d'activité de la tryptophane hydroxylase, enzyme responsable de la synthèse de sérotonine. C'est le "crach" : c'est l'incroyable arrêt de sensations.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TPE 2003/2004 : Les drogues (Henri, Nicolas, Pierre-Clement)

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