-La cocaïne
: L’usage de la cocaïne varie d’une consommation
occasionnelle à une consommation compulsive,
voire chronique. Même si une personne pense
pouvoir prendre de la cocaïne de manière
«contrôlée», elle risque
de devenir peu à peu dépendante de
cette drogue stimulante. Par ailleurs, il semble
que fumer du crack ou du freebase induise plus rapidement
une dépendance que de sniffer de la coke.
Certaines personnes affirment même que le
point de non retour peut être atteint après
avoir consommé du crack 5 à 6 fois,
voire même une seule fois. En outre, plus
on débute sa consommation jeune, plus on
risque de développer une dépendance
à la cocaïne. Cette drogue a des effets
très puissants, mais qui ne durent pas très
longtemps. De ce fait, les mécanismes conduisant
de l’usage occasionnel à un besoin impérieux
de consommer peuvent fonctionner de manière
brutale. Cela explique également le fort
potentiel addictogène de la cocaïne.
Lorsque la brève sensation d’euphorie s’estompe,
ce sont en effet souvent des sensations inverses
qui s’imposent: la personne éprouve alors
des sentiments de culpabilité ou d’échec,
souffre d’un un état dépressif, voire
d’une dépression grave et, par un mouvement
de balancier, le sentiment de toute-puissance induit
par la cocaïne laisse la place à un
sentiment d’impuissance totale. A la découverte
de ce stimulant comme d’un moyen de fuite très
simple succède ainsi rapidement un réflexe
contraignant qui, à son tour, se transforme
plus ou moins rapidement en dépendance. Pour
éviter d’en arriver là, il faut donc
enrayer ces mécanismes.
-Le cannabis
: Comme c’est le cas pour bien d’autres drogues,
la consommation régulière de cannabis
peut entraîner une légère dépendance
physique, mais pas d’accoutumance (besoin d’augmenter
la dose pour obtenir le même effet). La dépendance
psychologique doit être prise beaucoup plus
au sérieux. C’est en particulier lors de
consommation régulière et d’état
psychique fragile que le danger existe d’utiliser
le cannabis comme automédication, en guise
de compagnon de tous les instants, de moyen de fuite,
comme solution illusoire aux problèmes. On
a alors besoin du produit pour se sentir mieux,
être en mesure de travailler, supporter des
conflits, rencontrer d’autres personnes... Ce risque
est d’autant plus grand que l’on commence très
jeune à fumer des joints régulièrement.

-L'héroïne
: L'usage d'héroïne peut entraîner
une accoutumance (nécessité d'augmenter
les doses), une dépendance psychique et physique
et des dommages tant individuels que sociaux. De
l'avis des médecins spécialisés,
le risque d'une dépendance physique est très
élevé ; celle-ci se manifeste par
les symptômes suivants : besoin irrépressible
de drogue, perte de contrôle, pulsion de répétition
et recherche frénétique du produit.
A un stade avancé de dépendance, il
arrive souvent que l'effet euphorisant de l'héroïne
disparaisse. A ce moment-là, le toxicomane
se pique uniquement pour éviter les manifestations
du manque, que les personnes concernées décrivent
comme extrêmement pénibles. Comme l'ont
bien montré des études réalisées
sur la scène zurichoise, tout usage d'héroïne
ne conduit cependant pas automatiquement à
la dépendance physique et ne provoque pas
forcément une déchéance psychosociale.
Lorsqu'on y a organisé, au début des
années 90, la distribution de seringues stériles
dans le cadre de la prévention des infections
par le VIH, on a vu apparaître des usagères
et usagers d'héroïne socialement intégrés,
pratiquant une consommation contrôlée
et ne correspondant en aucune manière au
stéréotype du junkie.
-L'ecstasy
: La MDMA possède le potentiel d’entrainer
la dépendance psychologique, aucune étude
ne montrant l’existence de dépendance physique
(comme l’héroïne ou la cocaïne).
Les utilisateurs qui en consomment régulièrement
veulent continuer à en consommer. Il existe
une courte période de tolérance suite
à la consommation de MDMA. L’utilisation
de la MDMA sur 2 journées consécutives
vont mener à une expérience beaucoup
moins intense la deuxième journée.
Généralement, si l’espacement entre
les consommations est de 7 jours ou plus, cet effet
disparaît. Quelques utilisateurs rapportent
même des effets réduits 2 à
3 semaines après la consommation initiale.
|